Les Véhicules de tourisme avec chauffeur (ou VTC) en France sont en concurrence avec les taxis traditionnels, qui se plaignent d'un cadre juridique et d'une législation bien plus réglementée, notamment pour les tarifs des courses.
Ces VTC travaillent pour plusieurs éditeurs d'application pour smartphone, principalement Uber, mais aussi Bolt ou Heetch.
Face à une concurrence jugée déloyale des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), les principaux syndicats de taxis ont déjà appelé à des grèves au moins 1 fois depuis l'apparition du leader Uber. Cette grève des taxis a pour objectif de paralyser le trafic routier dans les plus grandes métroples de France.
Des mesures qui interviennent dans un contexte de profonde transformation du secteur de transports de personnes.
En arrivant à Paris en décembre 2011, Uber faisait une entrée fracassante sur le marché français de la mobilité. Et depuis, le voyage d’affaires est entré de plain-pied dans l’ère du VTC. En trois lettres, l’acronyme des Voitures de Transport avec Chauffeur a profondément redessiné le paysage des déplacements urbains.
La loi GrandGuillaume : Qu'attendre de la loi VTC Taxi ?
Lors de ces dernières années, la réglementation en matière de transport public particulier de personnes a connu de nombreuses et intenses évolutions. La dernière est Loi n°2016-1920 du 29 décembre 2016 concerne la régulation, la responsabilisation et la simplification des activités du secteur du transport public particulier de personnes : c'est la loi dite "Loi GrandGuillaume".
C'est quoi la loi GrandGuillaume ?
Votée en 2016, suite à de nombreux conflits, entre société de VTC, capacitaires LOTI et chauffeurs de taxi, cette loi vise à « pacifier » les tensions dans le domaine. Elle met en place de nouvelles dispositions auxquelles doivent se conformer les acteurs exerçant dans le transport public particulier de personnes.
Pris d’assaut par ces chauffeurs toujours plus nombreux, les taxis n’ont pas manqué de défendre bruyamment leur pré carré, les tensions s’étant petit à petit apaisées.
La loi Grandguillaume est passée par là, conduisant à un écrémage de l’offre avec l’exclusion du marché des chauffeurs travaillant sous le statut LOTI. Théoriquement dédiés par la Loi d’Orientation des Transports Intérieurs – d’où leur nom – au transport collectif, ces chauffeurs ont un temps bénéficié d’un certain flou pour travailler comme VTC.
Quelles dispositions ?
La loi GrandGuillaume a apporté également de nouvelles dispositions qui renforcent les obligations des plateformes désormais appelées « centrales de réservation » (type UBER).
En effet, toutes ces plateformes qui permettent d’organiser des déplacements doivent s’assurer obligatoirement que leurs chauffeurs disposent bien des quatre éléments suivants :
- Le permis de conduire nécessaire à la conduite du véhicule qui est exploité ;
- La carte professionnelle nécessaire à l’activité ;
- Un justificatif de l’assurance du véhicule qui est exploité ;
- Un justificatif de l’assurance de responsabilité civile professionnelle. Tout savoir sur l'assurance RC PRO
Cette guerre des chiffres et des lettres a cédé la place à une lutte plus constructive pour le client, une lutte placée sur le terrain du service cette fois. Et si l’on devait désigner le grand vainqueur de ce bras de fer entre taxis et VTC, c’est assurément son arbitre : le client, qui a maintenant l’embarras du choix avec, en plus, des tarifs revus à la baisse.
Une compétition simulante : VTC vs TAXI
C’est un fait : après la loi Grandguillaume, les progrès des grandes compagnies de taxis sont unanimement salués, y compris par leurs meilleurs ennemis, les VTC.
Effectivement, les taxis ont fait un travail de modernisation assez remarquable. Leur qualité de service s’améliore de jour en jour, leurs solutions technologiques aussi notamment avec le lancement de la première plateforme de réservation de taxis en France et en Europe avec 9000 taxis affiliés.
G7 est donc un acteur redoutable sur le marché du transport de personnes. Les dirigeants de Taxis G7 avouent que l’arrivée des VTC sur le marché est l’élément déclencheur de cette montée en gamme.
Et après ?
Face à tout cela, il importait de faire preuve de mesure. En effet, si la concurrence déloyale, par des moyens autres que les mérites, n’est pas admissible en termes d’équité, il faut aussi se féliciter de l’existence de cette concurrence des VTC.
La concurrence, stimulée par l’arrivée de nouvelles innovations, telles que furent ou sont encore les sociétés de VTC dont Uber, est positive. L’Autorité de la concurrence a notamment reconnu l’intérêt de la concurrence de ces sociétés, lesquelles ont permis aux taxis d’améliorer leurs offres.
En conclusion, si concurrence il y a et doit être, encore convient-il de rappeler qu’elle doit rester loyale !